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Federconsorzi 2 et consortiums agricoles, mutualité incendiée

L'enquête #VanghePulite a soulevé des doutes sur modus operandi de Federconsorzi 2, alias CAI SpA, concernant l'incorporation de consortiums agricoles dans des sociétés par actions, et la perte qui en résulte de la condition juridique de mutualité prévalant en faveur des membres (1,2).

Un avis juridique pro-vérité du 8 mai 2020 signé par le professeur avocat Andrea Zoppini - adressé au Consortium agricole du Nord-Est et récemment reçu par notre rédaction via une autre source (en pièce jointe) - offre une confirmation faisant autorité des doutes et des critiques émises par de nombreuses parties.

1) Federconsorzi Opération 2

Le cas soumis au professeur Andrea Zoppini concernait l'opération Federconsorzi 2, telle que prévue et partiellement mise en œuvre dans les mois et années suivants.

Objectif déclaré L'un des principaux objectifs de l'opération a été la réorganisation et la rationalisation des activités des Consortiums Agricoles du Nord-Est, de l'Émilie, du Centre Sud, de l'Adriatique et de Terrepadane. Ce dernier - on l'a vu - a réussi à résister aux attaques répétées du cercle magique de Coldiretti (3,4,5).

Tous les consortiums agricoles mentionnées ci-dessus étaient des sociétés coopératives à mutualité prédominante, conformément à la loi du 33 juillet 2009 n. 99, art. 9.

1.1) CAI et CAI Immobilier

L'opération Federconsorzi 2 prédit :

– la séparation complète, par chaque Consortium, des 'succursales de l'entreprise' composé des biens immobiliers déclarés comme instrumentaux à l'exercice de l'activité typique, des installations et équipements, du fonds de roulement, du personnel et des passifs connexes, de la trésorerie et d'une partie de la dette financière ;

– la création, par la Società Consortile Consorzi Agrari ScpA (SCCA), d'une société à responsabilité limitée (Consorzi Agrari d'Italia ou CAI Srl), pour ensuite être transformée en société par actions (CAI SpA). Avec transfert à celle-ci, par SCCA, d'une succursale commerciale ; (6)

– la souscription, par les Consortiums Agricoles et Bonifiche Ferraresi SpA, de augmentations de capital à débloquer en numéraire pour BF et par transfert des branches d'activité respectives pour les Consortiums ;

– l'apport contextuel par les Consortia à une autre société nouvellement créée, CAI Real Estate Srl, de ses « branches d'activité » ou plutôt, actifs immobiliersavec dette d'ordre financier, afin de mettre en œuvre un plan de cessions immobilières et de remboursement de dettes bancaires (7,8).

1.2) Convention d'investissement et pactes d'actionnaires

Dans le cadre de l'opération Federconsorzi 2 les parties entendaient réaliser :

– une convention d’investissement portant sur l’ensemble de l’opération

– un pacte d'actionnaires concernant, entre autres, la gouvernance de CAI SpA (voir paragraphe 3 ci-dessous)

– un pacte d'actionnaires entre les Consortiums pour organiser une « gestion unitaire » de leurs choix en référence au CAI.

2) Consortiums agricoles et mutualité indirecte

Quelques activités politiques mutuelles prescrites aux consortiums agricoles, telles que :

– innovation et amélioration de la production agricole

– préparation et gestion des services utiles à l’agriculture, ainsi que le cas échéant

– opérations de crédit agricole en nature e

– paiement anticipé aux producteurs en cas de livraison de produits agricoles au stockage volontaire

«peut également être réalisé par des consortiums agricoles à travers le participation à des sociétés par actions dans lequel les consortiums ont le majorité des voix exerçable lors de l’assemblée ordinaire.

Activités que les sociétés précitées exercent au profit des membres des groupements agricoles qui détiennent la participation s'effectuent dans le respect des buts et objectifs mutualistes des groupements» (loi 410/99, article 2-bis). (9)

2.1) Les consortiums agricoles, le rôle de l'Assemblée

L'analyse du statut du Consortium agricole du Nord-Est a conduit le professeur Andrea Zoppini à évaluer la nécessité de sa réforme. L'Assemblée Générale des Actionnaires doit en effet être associée, en assemblée extraordinaire, à :

- 'prévoir expressément qu'il échange mutualiste peut également être mis en œuvre indirectement permettre aux membres d'obtenir les avantages découlant de la participation au Consortium par l'intermédiaire des sociétés bénéficiaires d'investissements en aval. Ainsi que

- assurer « aux sociétaires qui n'entendent pas participer au changement de l'objet social et du programme mutualiste au sens précité de l'exercice du droit de retrait ». Et le cas échéant

- affirmer « la compétence de l'organe administratif du Consortium pour prendre la décision ultérieure en référence à l'achèvement de l'Opération et des Apports".

2.2) Consortiums agricoles, modifications statutaires

»Les décisions sur les droits primordiaux des membres' – selon la jurisprudence de la Cour de Rome – 'vont au-delà des pouvoirs de gestion des administrateurs et relèvent de la compétence implicite de l'assemblée, quel que soit le type de société anonyme choisi'. (10)

L'objet social des consortiums agricoles devraient en tout cas être révisés et, le cas échéant, soumis à une modification formelle par l'assemblée des membres, comme le montre l'avis du prof. Zoppini. 'Sachant que cette modification, ayant un impact sur la cause mutuelle et, donc, sur les intérêts primordiaux des membres (...) se traduit, en fait, par une changement substantiel (...) de l'objet social, comme tel réservé aux résolutions des actionnaires".

»Si cela ne se produit pas, puisqu'il s'agit d'une société coopérative avec une mutualité prédominante selon la loi, on pourrait être intégré pathologie en termes d'atteinte de l'objectif mutualiste, avec pour conséquence l'activation des recours prévus par le code civil".

3) CAI SpA, les pouvoirs extraordinaires de l'actionnaire minoritaire BF SpA

L'accord d'investissement sujet d'examen, comme le souligne le professeur Zoppini, prédit que «en aucun cas, même après ajustement des participations, la participation de BF ne pourra excéder 49,9%".

Le pacte d'actionnaires concernant le gouvernance du Consorzi Agrari d'Italia (CAI) SpA, alias Federconsorzi 2 réserve cependant des pouvoirs extraordinaires à Bonifiche Ferraresi SpA tant au niveau de l'Assemblée que du Conseil d'Administration.

3.1) BF, super pouvoirs dans l'assemblée

Les résolutions de l'Assemblée des membres de CAI SpA concernant les soi-disant « Questions pertinentes de la réunion », néanmoins, «peut être adopté exclusivement avec le vote favorable des Actions de Catégorie B' attribué à BF seul.

»Parmi les questions pertinentes de l'Assemblée comprennent, entre autres :

  • fusions et scissions
  • augmentations de capital
  • obligations convertibles
  • modifications de l'objet social
  • modifications des clauses statutaires relatives aux quorums délibérants de l'Assemblée, aux questions pertinentes de l'Assemblée, à la composition du Conseil d'administration, aux quorums délibérants du Conseil d'administration et aux questions pertinentes du Conseil d'administration
  • modifications des clauses statutaires relatives aux pouvoirs du Directeur Général et du Directeur Général
  • approbation du budget, du business plan et de leurs modifications
  • affectation du résultat opérationnel et distribution des dividendes
  • transfert de tout ou partie du patrimoine de la société en une seule opération ou en plusieurs opérations liées
  • dissolution anticipée de Newco [CAI SpA, éd.]".

3.2) BF, super pouvoirs au sein du Conseil d'Administration

CAI SpA doit être administré par un conseil d’administration composé d’un nombre impair d’administrateurs, compris entre 7 et 15, dont :

– la moitié (le cas échéant arrondie à l’entier supérieur), dont un ayant qualité de Président, désigné par les Consortiums Agricoles (actionnaires de catégorie A) et

– l'autre moitié (le cas échéant arrondie à l'entier le plus proche), dont une ayant la qualité de Directeur Général, désignée par BF SpA (Actionnaire de Catégorie B).

Pouvoirs extraordinaires de l'actionnaire minoritaire BF SpA s'expriment au Conseil d'Administration dans les termes suivants :

– les questions pertinentes du conseil d’administration. «Les résolutions du Conseil d'administration relatives aux « Questions pertinentes du Conseil d'administration » peuvent être adoptées exclusivement avec le vote favorable de la majorité des administrateurs nommés lors de leur désignation." par BF

– vote prépondérant. En cas d'égalité des voix dans toute résolution du Conseil d'Administration, la voix décisive du Directeur Général, nommé par le Conseil d'Administration parmi les administrateurs désignés par BF, prévaudra.

4) CAI SpA, quelle gouvernance ?

L'avocat Andrea Zoppini, professeur ordinaire de droit civil à l'Université de Roma Tre, selon pro-vérité à l'étude :

– reconnaît le respect formel des conditions de participation des groupements agricoles à des sociétés par actions (voir paragraphe 2 ci-dessus), et pourtant

- note 'le déroulement concret des rapports de force entre les Parties tels que réglementés par le Pacte d'Actionnaires de BF (et notamment le droit de veto réservé à BF en matière d'Assemblée Générale) Questions pertinentes et pertinentes du conseil d'administration)»

– suggère 'de supprimer le même Pacte de toutes les clauses qui ont pour effet concret d'attribuer à l'actionnaire de BF un pouvoir d'hétérogestion de Newco [CAI SpA] ou, en tout cas, d'affaiblir substantiellement l'exigence de majorité des voix exerçables à l'assemblée ordinaire tenue par les Consortia, une exigence qui - bien qu'implicitement - est évidemment centrée et construite sur la notion de contrôle»

– rappelle le concept de 'contrôle substantiel' exprimé dans la jurisprudence ainsi que par la CONSOB, qui 'relie sans équivoque l’évaluation à la dynamique de l’assemblée', Pour 'évaluer également l'opportunité d'intervenir sur le pacte d'actionnaires de BF pour éventuellement éliminer non seulement les dispositions qui donnent à BF un pouvoir de veto en assemblée, mais également celles qui donnent aux administrateurs représentant l'actionnaire de BF le pouvoir de paralyser l'adoption de certaines résolutions au sein de l'organe de direction'. (11)

4.1) Profils d’illégitimité et conséquences possibles

»Le possible l'introduction (ou la permanence) de dispositions de cette nature pourrait laisser croire que, malgré la permanence formelle de la propriété par les Consortias de la majorité des voix exerçables à l'assemblée, l'axe de décision au niveau managérial - et donc de contrôle ( ...) - est en fait transféré au membre BF.

Les mêmes dispositions finiraient donc par contrecarrer, voire mettre en échec, la finalité mutualiste que doivent poursuivre les Consortias (...) et pourraient par conséquent intégrer les conditions pour donner naissance à :

a) les initiatives de déclaration à l'autorité judiciaire par les membres coopérateurs (parmi plusieurs associés détenant un dixième du capital social ou un dixième du nombre total des associés), conformément aux statuts. 2545-quinquiesdecies et 2409 morue. civil pour irrégularités graves dans la gestion préjudiciables à la Société ;

b) toute constatation d'irrégularités par le ministère du Développement Économique (« MISE » [maintenant MIMIT, ed.] ou « Autorité de Surveillance ») suite à un examen coopératif ou une inspection extraordinaire visant à vérifier le caractère mutualiste des Consortiums, la participation des membres à l'échange mutualiste avec la Société et l'absence de but lucratif, conformément aux dispositions combinées des articles. 2545 quaterdecies morue. civil et 4 et 8 du décret législatif 220/02);

c) dissolution par acte de l'Autorité de Surveillance conformément à l'art. 2454 septidecies cod. civil et l'art. 12 du décret législatif 220/02, où le MISE doit vérifier que les consortiums ne poursuivent pas l'objectif mutualiste ou ne sont pas en mesure d'atteindre les objectifs pour lesquels ils ont été créés.. (12)

5) Autorité de surveillance AAA recherchée

Professeur Andrea Zoppini – ancien sous-secrétaire du gouvernement dirigé par Mario Monti et conseiller juridique à la présidence du Conseil des ministres – a également rapporté 'des précédents spécifiques dans lesquels l'Autorité de Surveillance, dans le cadre de contrôles extraordinaires effectués auprès des consortiums, a accordé une attention particulière (...) à la poursuite des objectifs mutualistes du consortium indirectement, à travers la participation à des sociétés par actions, en vérifiant concrètement que le « l'entité à but lucratif était effectivement un instrument pour la réalisation d'objectifs mutualistes (...) ».

L'autorité de contrôle en outre, elle est aujourd'hui représentée par le Ministère de l'Entreprise et du Made in Italy (MIMIT) qui est en effet déjà intervenu dans les affaires concernant l'opération Federconsorzi 2 pour ne pas contrôler le contrôle substantiel de BF SpA, de la mutualité et du capital (7). brûlé aux Consortiums Agricoles, mais plutôt pour faire rage contre Terrepadane, le seul des consortiums précités à avoir repoussé le siège du cercle magique de Coldiretti. Et le TAR d'Émilie-Romagne a censuré les actes, soulignant « l'abus de pouvoir » et le «dérive déviante et contradictoire du pouvoir discrétionnaire du ministère'. (5)

6) Conclusions provisoires

La « Pyramide de Gesmundo » se révèle mal construite sur le sable, d'un point de vue économique - comme cela a déjà été observé dans les cas d'AgriCorporate Finance, CAI Real Estate, Agri Centro Nord/Sud (13) - et d'un point de vue juridique, car il confirme l'opinion en question.

Les noms des protagonistes, encore une fois, ils reviennent. (13) Toutefois, une intervention déterminée est toujours attendue, pour la protection des agriculteurs italiens, afin que les autorités chargées de surveiller les événements évoqués ici soient contraintes de remplir leur devoir.

#Pelles propres

Dario Dongo

Annexe: Professeur Andrea Zoppini. Avis pro-vérité 8 mai 2020

Notes

(1) Dario Dongo. CAI SpA, Federconsorzi 2. Big Binge de Federico Vecchioni et le cercle magique de Coldiretti. CADEAU (Grand Commerce Alimentaire Italien). 16.2.21

(2) Dario Dongo. Federconsorzi 2 alias CAI SpA, un peu de clarté. CADEAU (Grand Commerce Alimentaire Italien). 15.3.21

(3) Voir paragraphe « Terrepadane, des agriculteurs résistants », dans l'article précédent de Dario Dongo. Federconsorzi 2, AgriRevi, AIPO (Unaprol). Commerce d'or pour le cercle magique de Coldiretti. CADEAU (Grand Commerce Alimentaire Italien). 15.3.21

(4) Dario Dongo. Terrepadane repousse l'assaut du cercle magique de Coldiretti. #CleanSpades. CADEAU (Grand Commerce Alimentaire Italien). 5.7.23

(5) Dario Dongo. Terrepadane, TAR Emilia-Romagna censure le Ministère de l'Entreprise. CADEAU (Grand Commerce Alimentaire Italien). 21.12.23

(6) CAI a été constituée sous la forme d'une SARL, rappelons-le, dans le but précis de pouvoir confier l'estimation des propriétés conférée par les Consortiums Agricoles à des expertises privées mandatées par elle-même. Et ce n'est qu'ultérieurement qu'elle a été transformée en société par actions, afin d'éviter l'évaluation du patrimoine par des experts désignés par le tribunal (comme l'exige d'ailleurs les sociétés par actions).

(7) Dario Dongo. Federconsorzi 2 et CAI Real Estate, les trésors immobiliers des Consortiums Agricoles. CADEAU (Grand Commerce Alimentaire Italien). 27.3.21

(8) Dario Dongo. Federconsorzi 2, CAI Real Estate Srl. Évasion fiscale ou fraude fiscale? #CleanSpades. CADEAU (Grand Commerce Alimentaire Italien). 7.7.21

(9) Le respect de cette règle chez CAI SpA reste douteux, compte tenu des pouvoirs extraordinaires accordés à l'actionnaire minoritaire BF SpA Voir les paragraphes « Gouvernance et asymétries », « Affaires illégitimes signalées », dans l'article précédent de Dario Dongo. Consortiums agricoles d'Italie SpA, Federconsorzi 2? Le dossier des poisons. CADEAU (Grand Commerce Alimentaire Italien). 1.1.21

(10) Ainsi Tribunal de Rome 1.4.19 dans Foro it., 2019-I, p. 2559 ; Trib. Rome, 12.6.19/10.10.19 dans Foro it., 2020-I, p. 367

(11) Voir l'avis pro-véritable en annexe, points 31,32,33, 13.9.17, 0106341. En référence à la Communication CONSOB XNUMX, sur le cas TIM (prot. XNUMX)

(12) Avis pro-vérité à l'annexe, point 34

(13) Dario Dongo. AgriCorpoFiasco, Federconsortia 2, Agriconfidi. L'effondrement de la 'Pyramide de Gesmundo'. CADEAU (Grand Commerce Alimentaire Italien). 17.12.22

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