Sur les décrets d'origine des pâtes, du riz, de la tomate et du lait, le cirque Gentiloni continue. Dans une régurgitation souveraine (ou pseudo-populiste, ou para-qui sait), le gouvernement sortant renouvelle le leurre de la validité hypothétique des normes autarciques.
Origine du lait, des pâtes, du riz et de la tomate, extension d'aujourd'hui aux décrets éphémères
Le gouvernement dirigé par Paolo Gentiloni publié en 2017 quatre arrêtés interministériels qui prévoient l'indication obligatoire de l'origine des matières premières sur certaines catégories d'aliments préemballés :
1) lait dans les produits laitiers. Entrée en vigueur attendue du 19.4.17 au 31.3.19,
2) blé et semoule dans les pâtes de blé uniquement. Application théorique du 17.2.18 au 31.12.20,
3) riz. Hypothétiquement en vogue du 16.2.18 au 31.12.20,
4) tomates en conserve, avec effet théorique du 26.8.2018 au 31.12.20.
L'Obsolescence planifiée était le dénominateur commun des mesures susmentionnées, étant donné que toutes auraient dû en tout état de cause perdre effet à compter de la date d'entrée en vigueur de la Réglementation européenne sur l'origine de l'ingrédient primaire. Enale à dire, dans les prochaines semaines.
Le décret du 9 mai 2018 - signé par Paolo Gentiloni, agissant en tant que ministre de l'agriculture, et Carlo Calenda - prolonge l'efficacité des décrets éphémères mentionnés ci-dessus (voir pièce jointe). Lequel n'expirera plus à compter de la date imminente d'entrée en vigueur dudit règlement européen, mais à compter de la veille de son application, fixée au 1er avril 2020.
Origine des pâtes, du riz et de la tomate, les arrêtés inapplicables
Les décrets sur l'origine des pâtes, du riz et des tomates sont pourtant illégitimes, et doivent donc être écartées par les autorités administratives et judiciaires appelées à les appliquer ou en tout cas à s'exprimer à ce sujet. La raison est simple, ces décrets n'ont pas été notifiés à la Commission européenne, comme il se doit.
Depuis la chute du mur de Berlin la « copropriété Europe » a convenu de l'obligation pour chaque « copropriété-État membre » de notifier au préalable à Bruxelles chaque schéma national de normes techniques relatif à la production et/ou à la commercialisation de biens, dans le cadre du système TRIS (Base de données du système d'information sur la réglementation technique). (sept)
En ce qui concerne précisément aux règles relatives à l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires, les États membres doivent procéder à une notification préalable conformément à Règlement sur l'information sur les denrées alimentaires. (2)
La Commission européenne et les États membres ils doivent en effet être en mesure de vérifier la cohérence du projet de législation nationale concurrente avec le droit communautaire applicable, ainsi qu'avec le principe de libre circulation des marchandises dans le marché intérieur. Et c'est donc que les projets de normes techniques nationales sont soumis à une période de statu quo. Il s'agit d'un délai - de trois mois, que la Commission peut décider de proroger - de suspension duiter legis. Et donc, de leur efficacité.
En cas d'absence de notification à la Commission européenne - comme d'ailleurs, dans les cas de l'origine du blé et de la semoule dans les pâtes, le riz et les conserves de tomates - les mesures nationales, même formellement en vigueur, sont considérées comme des déchets de papier. Car, selon la jurisprudence européenne consolidée (3), ils ne peuvent pas être opposés aux administrés (en l'occurrence, les entreprises de la chaîne alimentaire en Italie) et doivent au contraire être ignorés par les autorités. Sous peine de procédure d'infraction et de sanctions sévères à l'encontre de l'État membre (en l'occurrence, la République italienne).
Origine, le cirque Gentiloni continue
Le cirque Gentiloni continue - malgré ce qui précède - dans la tromperie des administrations publiques, des citoyens/consommateurs, des entreprises du secteur, des associations et des représentants. Indomptable, sinon par les électeurs du 4 mars 2018, jusqu'à ce que quelqu'un - entre Rome et Bruxelles - dise Assez!
C'est bien compris, l'écrivain est tout à fait favorable à la promotion d'une information transparente et complète sur les produits alimentaires, qui doit comporter des informations toujours utiles et appréciées sur l'origine des aliments et de leurs matières premières. Mais les règles de la copropriété Europa doivent toujours être respectées et par tout le monde, jusqu'à ce que vous ayez le courage et la volonté politique d'imposer le changement. (4)
Dario Dongo
ENCEINTE MIPAAF - 7.05.2018
Notez les
(1) Voir dir. 83/189/CEE, ultérieurement remplacé par la dir. 98/34/CE et modifications ultérieures, abrogées en dernier lieu par la dir. 2015/1535 / UE
(2) Voir règl. UE 1169/11, article 45
(3) Voir surtout les phrases historiques'CIA Sécurité International", du 30 avril 1996 (C-194/94, point 54) et"Ince», du 4 février 2016 (C-336/14, point 67)
(4) Ce n'est pas le cas de Paolo Gentiloni. Qui, il est utile de le rappeler, a voté en faveur du règlement de la Commission européenne où des exceptions et des généralisations inacceptables ont été introduites par rapport à l'obligation fixée par le législateur européen de spécifier l'origine de l'ingrédient primaire (> 50 %), lorsqu'il est différent de 'Fabriqué en'déclaré (règlement UE 1169/11, art. 26.3). Nous avons récemment écrit à ce sujet https://www.greatitalianfoodtrade.it/etichette/origine-ingrediente-primario-via-libera-da-bruxelles-all-italian-sounding
Dario Dongo, avocat et journaliste, docteur en droit alimentaire international, fondateur de WIISE (FARE - GIFT - Food Times) et Égalité.